La Camoufle, c'est une vie de femme qui ne se cache plus et qui va nous entraîner dans son histoire, celle du siècle dernier, nous menant d'une guerre à l'autre. De bonnes en mauvaises rencontres, son chemin croisera celui de Landru, du docteur Petiot, d'un mac ou d'une maison close.

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Une histoire chaotique, camouflée soigneusement pendant des années et qui se dévoile pour nous à travers un langage argotique, bouclier de la pudeur.

Confession d'une femme qui va grandir avec "Monsieur Pas de Chance", entourée, protégée, choyée et toujours bernée par cette faculté inhérente à l'homme : faire sous couvert d'idéaux, du sale et du moche avec ce qui est beau !

L’héroïne est, comme Rémi De Vos, terriblement lucide et son regard sur le monde ne manque pas d'une certaine truculence et d'un réel sens de l'humour, véritables provocations face à l'horreur historique et à la cruauté humaine.

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Cette femme forte, dure avec elle-même - "je raconterai tantôt, puisque c'est parti, que je passe à confesse" - ne s'apitoie ni sur

elle-même ni sur les autres. Sa gouaille, sa manière de prendre les choses les plus sordides avec un humour corrosif nous place sous un flot d'émotions contraires qui nous déstabilisent.

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La scénographie voile ou dévoile l'espace se jouant des transparences. La musique a des accents de déjà entendue, elle mémorise et découpe le temps. La lumière en noir et blanc nous fait basculer doucement dans une autre réalité. L'interprète en use, bousculant le langage, isolant le spectateur, auditeur privilégié, témoin impliqué d'une tranche de vie qui se décline au féminin.

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